De la pigeonnitude, du viol, du canardage et de la possession d'un membre masculin.
Je crois que tout être normalement constitué a déjà regardé la parade amoureuse du pigeon.
Pour les anormalements constitués, voici à quoi ça ressemble : Monsieur Pigeon se gonfle, se dresse, fait "rlrlrlrlrlrlou, rlrlrlrlrlou", tourne sur lui-même, autour de mademoiselle Pigeon et a l'air trés con (mais c'est normal pour un pigeon). 99 fois sur 100, il se prend un vent, la belle s'envole et monsieur Pigeon se retouve seul, se dit "Et merde !" et se sent un rien ridicule. Alors soit il se tire lui aussi, soit il lisse ses plumes l'air de rien et recommence 30 sec aprés avec une autre (dem)oiselle.
Toute ressemblance avec ce qui peut se passer en boîte de nuit humaine est purement fortuite.
1 fois sur 100, la "belle" (hummm...) accepte. Auquel cas M. Pigeon lui monte dessus, bat des ailes et s'agite, 15 secondes aprés c'est fini et monsieur s'en va.
Encore une fois, toute ressemblance etc., etc.
Et le pire dans tout cela, c'est que monsieur Pigeon n'a pas le choix, il doit faire cela pour assouvir ses instincts. Il ne peut même pas se branler ou recourir au viol. Et oui, c'est con, mais quand t'as pas de zob, tu peux pas violer. Il ne dispose en effet que d'un cloaque, qu'il doit poser sur celui de Mlle Pigeon, chose impossible si elle se débat. Il en va de même pour pratiquement tous les volatiles.
Et c'est là que le miracle de la nature frappe : une variété de canards s'est fait pousser un pénis. (Comme quoi, c'est un atout dans l'évolution, voila pourquoi les hommes sont définitivement supérieurs aux femmes. Fin de la parenthèse). Et des ornithologues ont repéré dans cette variété de volatile des cas de viols, phénomène absent chez d'autres créatures à plumes.
Ces scientifiques ont poursuivi les recherches, et ont par la suite trouvé que les femelles de ces canards avaient des vagins orientables, de sorte qu'un viol ne menait presque jamais à une fécondation. Ils sont forts, ces oiseaux. Mais ils auraient pu se laisser pousser des mains, aussi, pour pouvoir profiter tranquillement cet organe, en solitaires. Comme ça, en plus, il n'entendraient plus les cris de leur congénères féminins. La preuve que l'humain reste plus fort que le canard.
(Source sur les canards : The Economist, un numéro de septembre, je ne sais plus lequel.)
(Source sur M. et Mlle Pigeon : quelques années de vie à Paris)