Un vide comble
Depuis peu avant mon depart pour Berlin, je m'etais retrouve seul. Une fois de plus. Certes nous n'avions pas passe des masses de temps ensemble, tous les 2, mais se faire abandonner n'est jamais agreable. Au debut, le manque ne s'etait pas fait trop sentir. Une nouvelle vie a mettre en place, un nouveau rythme a prendre, si j'y pensais a son absence avec un rien de tristesse parfois, ce n'etait pas la une obsession, loin de la.
Mais depuis quelques semaines, ca commencait a devenir plus penible. Sans doute y avait-il un lien pour ca avec le retour du printemps, qui sait. On a beau etre tout ce qu'on veut, on en reste pas moins lie aux cycles du temps. Alors, chose rare en ce qui me concerne, je m'etais mis en chasse.
Le plus surprenant, c'est que j'ai trouve. Pas plus tard qu'hier, alors que je me balladais sur un marche aux puces a la recherche d'un exemplaire pas trop cher du Dark Side Of The Moon des Pink Floyd. Je n'ai pas trouve pour moins de 10€, mais je l'ai vu, lui. Discret, dans un coin. Je suis passe devant 1 fois ou 2, puis je me suis lance.
Il s'appelle Brutus, enfin, c'est un surnom qu'il affectionne. Peau basanee, de taille parfaitement adaptee a la mienne. Il en a une longue et robuste. Et sa facon de me caresser la fesse droite a quelque chose de rassurant, de protecteur. Sa presence, quand il est a mes cotes, est vraiment agreable. Je pense pouvoir lui faire confiance.
En plus, il n'etait pas cher.
Voila, j'ai enfin remplace mon bon vieil Opinel scout, arrache a mon affection a l'aeroport debut octobre. Et le canif qui le remplace depuis hier me donne tout lieu de croire qu'il me satisfera quand j'en aurai besoin.